
Ces jours-ci, il a été beaucoup question de difficultés, de problèmes qui sont inhérents à l’existence humaine. S’il est admis que chacun de nous est éprouvé à la hauteur de ses capacités, observons, cependant, qu’il s’agit là, des problèmes que nous ne pouvons pas éviter, des problèmes que nous ne nous créons pas, nous-même. Ils s’imposent très souvent à nous et nous sommes contraints d’y faire face. Nous sommes faits pour prendre le dessus.
Malheureusement, il n’y a pas que ça. En effet, la vie est ainsi faite qu’en plus des problèmes et difficultés qui s’imposent à nous, nous nous créons, parfois, volontairement ou involontairement, des rendant notre vécu difficile, davantage.
Hélas ! Il est courant que ces problèmes ou difficultés dont nous sommes comptables, coupables ou responsables, en arrivent à nous faire désespérer et douter en notre capacité à les surmonter, à nous relever et à nous reconstruire… Pire, il nous arrive, malheureusement, de nous résoudre à la vanité de la vie tant nous sommes parfois assaillis de toute part, par les défis, les malheurs s’abattant sur nous ou autour de nous, les uns à la suite des autres. D’aucuns diraient que le « le ciel nous tombe sur la tête ». Toujours est-il que notre cerveau est ébullition car surexposé et hyper sollicité. Il se cherche. Il cherche, par tous les moyens à trouver une solution, la solution. Il doit survivre et il agit pour assurer notre survie. La sollicitation est parfois si intense qu’à cours de ressources, nous pouvons craquer au vrai sens du terme.
Qu’il s’agisse des situations pour lesquelles sous purement et simplement victimes ou de celles dont nous sommes comptables, coupables, voire responsables, il importe tout simplement se nous ramener à ce passage et à cette façon de voir de Viktor Frankl qui nous rassure qu’« il est possible de trouver un sens à l’existence, même dans une situation désespérée où il est impossible de changer son destin. L’important est alors de faire appel au potentiel le plus élevé de l’être humain, celui de transformer une tragédie personnelle en victoire, une souffrance en une réalisation ».
Pour la petite histoire, Vikto Frankl est l’un des rares membres de sa famille à avoir survécu aux camps de concentration de Theresientadt et d’Auschwitz pendant la deuxième guerre mondiale. Il est connu aussi pour sa théorie sur le sens de la vie qui a appelé lui-même, la logothérapie.
Durant ces séjours dans les camps de concentration, Viktor Frankl est frappé par un fait qu’il était loin de s’imaginer : les personnes qui étaient en apparence plus robustes et qui étaient dans l’action ont été les premiers à mourir, contrairement à celles qui étaient, en apparence, les plus faibles. Ces derniers ont résisté beaucoup plus longtemps à la situation.
La force, in fine, ce n’est pas que ce nous donnons l’air d’être, c’est ce dont nous sommes capables dans les plus situations extrêmes, lorsque tout semble perdu, lorsque nous sommes anéantis. Viktor Frankl ne croyait pas si bien le dire « L’homme qui se relève est encore plus fort que celui qui n’est pas tombé », dans découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie.
En un mot, comme en mille, notre pouvoir réside dans notre capacité à être résilient.